Rhedae… la Romaine
Sur son site internet, le chercheur Laurent Buchholtzer, alias « Octonovo », partageait naguère l’une de ses nombreuses trouvailles… il s’agissait en l’occurrence d’un extrait du compte-rendu du conseil municipal de Rennes le Château, en date du 30 juillet 1836, relatif aux chemins existant sur la commune.
Le passage, cité « in extenso », indiquait : «Samedi 30 juillet 1836. Suite à la circulaire du préfet, il est établi un tableau général des chemins existant sur la commune. Il existe 5 chemins : Couiza, Espéraza, Caudiès, Bugarach, Quillan. Ils font entre 1 m et 2 m de large ».
C’est précisément le chemin reliant le village de Couiza à celui de Rennes-le-Château qui va être l’objet de la présente étude car, au détour d’une conversation portant sur un sujet tout autre, des informations concernant une curieuse découverte archéologique faite lors de sa réfection, au début du vingtième siècle, me furent données par un témoin de la première heure… une vieille dame qui fut très proche de Marie Dénarnaud.
La « nouvelle » route
La « belle histoire » contée aux visiteurs du domaine de l’abbé Saunière, et propagée depuis des lustres au travers une littérature reprenant en boucle des renseignements peu fiables mais tellement évocateurs, porte au crédit de Bérenger Saunière l’aménagement actuel de la route reliant Couiza à Rennes-le-Château.
On ne prête qu’aux riches dit-on et, de fait, le curé fut souvent cité comme un bienfaiteur ayant contribué, par sa fortune, à l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens et à leur bien-être. N’avait-il pas envisagé de faire installer l’électricité à Rennes-le-Château ? Ne destinait-il pas la Villa Bethania à devenir une maison de retraite pour des prêtres âgés ? Ne lui doit-on pas l’adduction d’eau au village ?
Si certains de ces aménagements et améliorations notables du cadre de vie des habitants de Rennes furent, effectivement, dus aux largesses de l’abbé Saunière, il faut néanmoins relativiser son œuvre et son action quant à la modernisation du village et à cet effet, lui attribuer la construction de la route départementale reliant Couiza à Rennes relève, à mon sens, de la fable.
Mais, avant d’entrer dans le vif du sujet, essayons d’établir une datation sérieuse quant à l’aménagement de cette route.
Une fois de plus c’est Antoine Fagès, l’archéologue membre de la SESA, qui viendra providentiellement à notre aide puisque, dans l’article qu’il consacra à une excursion de la société savante en août 1908 et intitulée : « De Campagne les Bains à Rennes-le-Château » (Bulletin SESA- Tome XX- Année 1909), il indique : « … Les rampes raides que nous avons gravies (en 1904), les tournants brusques, dangereux même, que nous avons franchis, vont disparaître grâce à un nouveau chemin en voie de construction ».
L’excursion datant du mois d’août 1908… nous pouvons imaginer que les travaux ne remontaient pas avant 1907. Voilà donc un repère chronologique établi… c’est un point important au regard de ce qui va suivre.
Page 133 du bulletin SESA 1909 (Tome XX)
La découverte d’un tombeau
Il y a quelques mois, alors que j’étais en discussion téléphonique avec l’une des dernières personnes, encore de ce monde, ayant très bien connu Marie Dénarnaud, et que j’évoquais benoîtement la générosité du curé dans le cadre de la construction de la RD 52, mon interlocutrice partit d’un grand rire pour me dire, qu’une fois de plus, j’avais pris pour argent comptant les légendes de la colline et, qu’en l’occurrence, Bérenger Saunière n’avait jamais pris à son compte l’aménagement de la route Couiza-Rennes.
En réalité c’était son oncle à elle, François Fabre, natif d’Axat mais établi à Rivesaltes (ou Perpignan), qui, en qualité d’entrepreneur de travaux publics, avait procédé à la construction de la route.
L’information était intéressante… mais la suite le fut encore davantage.
Cette dame, dernier témoin du « Rennes d’antan », qui avait passé sa jeunesse à se promener dans le domaine de l’abbé et à fouiller dans la tour Magdala, m’expliqua qu’au cours des travaux de voirie, les ouvriers découvrirent incidemment, au niveau d’un embranchement de chemins, les restes d’une « sépulture gallo-romaine ». Ils mirent ainsi à jour des poteries sigillées, de nombreuses pièces de monnaie, des fragments de marbre ainsi… qu’une roue de char.
Bien évidemment, la découverte fut signalée au responsable du chantier, François Fabre, ainsi qu’au curé. Les diverses pièces de mobilier archéologique furent collectées, rassemblées et … partagées avec un ami de François Fabre qui n’était autre que le châtelain de Montazels.
Les travaux de chantier reprirent… et le secret de cette découverte ne sortit jamais du cadre familial.
L’affaire en resta donc là… et nous ne pouvons que le déplorer car la découverte d’une sépulture gallo-romaine sur le ressort de la commune de Rennes-le-Château ne fut jamais rendue publique et encore moins signalée aux autorités archéologiques compétentes ou aux représentants de la Société d’études scientifiques de l’Aude dont, pourtant, plusieurs membres étaient originaires du village.
Un petit arrangement entre amis… comme il dût y en avoir des centaines en cette époque où l’archéologie était balbutiante et où les « antiquaires » achetaient, pour quelques sous, les trésors de l’histoire, fortuitement mis au jour au gré des travaux ou des labours.
L’épitaphe de Montazels
L’information que l’on m’avait incidemment fournie méritait des investigations plus poussées et c’est, une fois encore, l’infatigable et perspicace chercheuse Andrée Pottié qui me mit sur la voie en me communiquant les références d’une étude de Raymond Lizop, historien et écrivain régionaliste, parue dans le tome IV du « Bulletin de la Société Archéologique du Midi de la France » de 1942.
L’article intitulé : « Deux fragments d’inscriptions inédites de la Narbonnaise » faisait état de la découverte, par l’auteur, d’un fragment d’inscription romaine relevé au château de Montazels, près de Couiza. D’après Raymond Lizop, le monument épigraphique se trouvait encastré dans le mur d’une dépendance du domaine « à l’intérieur d’un cadran solaire peint à la surface de ce mur ».
Le fragment de marbre blanc supportait toute la moitié gauche d’une inscription funéraire gravée en de « beaux caractères de 4 à 5 cm de hauteur, très bien conservés ». L’historien précisait que cette inscription « ne pouvait être postérieure au II° siècle ».
Extrait de l’article – Page 372
Les conclusions de Raymond Lizop faisaient apparaître que l’inscription funéraire était celle d’un personnage nommé Quintus Valerius, appartenant vraisemblablement à la tribu Voltinia qui était celle de la plupart des citoyens romains de la Narbonnaise.
Mais, les explications de l’historien devenaient encore plus intéressantes lorsqu’il précisait : « Notre inscription a-t-elle été trouvée sur place ? Il est impossible de l’affirmer. Paut-être provient-elle de l’oppidum de Rennes-le-Château (Redae), voisin de Couiza, forteresse pré-romaine, petit centre gallo-romain et, plus tard, wisigothique qui a donné son nom au pays du Razès (pagus Redensis). … /… Les belles roues de char romain en bronze, conservées au Musée Saint-Raymond de Toulouse, auraient été découvertes, d’après certains témoignages, à Rennes-le-Château et non à Fa (Fanum aux temps gallo-romains), autre localité de la même région, comme cela est généralement admis.
Une mise au point s’impose au regard des déclarations de Raymond Lizop. Tout d’abord, il confond le char, dont plusieurs morceaux furent découverts en 1740 au lieu-dit « les Carrières » à Fa, avec la roue de char romain possiblement découverte sur la route de Rennes.
Le char cultuel de Fa, dont deux roues furent exhumées, daterait de la fin de l’âge du Bronze selon les dernières études sérieuses dédiées à cette découverte archéologique majeure.
Roue du char de Fa - Photo : D. Martin
Si Raymond Lizop insinue dans son étude que ces roues faisaient partie d’un attelage romain… c’est qu’il a certainement de bonnes raisons de le croire… même s’il se trompe car, en 1942, tous les éléments relatifs à la découverte du char de Fa n’étaient pas connus.
Reprenons son article et étudions précisément tous les termes ; que dit-il au sujet de ses sources ? : « Les belles roues de char romain en bronze auraient été découvertes… d’après certains témoignages, à Rennes-le-Château ».
L’indication : « d’après certains témoignages » me semble assez éloquente et suffisamment claire. Raymond Lizop ayant obtenu des renseignements sur l’origine de l’épitaphe romaine figurant sur le mur du château de Montazels par le propriétaire du domaine… ce ne peut être que celui-ci qui lui indiqua qu’une roue de char romain avait été découverte dans le même temps à Rennes-le-Château lors de la construction de la route.
En 1942, il ne pouvait pas s’agir du « châtelain » qui avait profité de la découverte de la sépulture et qui en avait partagé le fruit avec François Fabre, l’ingénieur des travaux public, et le curé Saunière donc, en toute hypothèse, l’histoire de l’épitaphe et du tombeau avait été racontée aux propriétaires suivants.
L’amalgame avec le char de l’âge du bronze de Fa se fit naturellement par la suite puisque les deux chars, d’époques différentes (environ 800 ans d’écart), avaient été découverts dans le même secteur.
Il est important de signaler à ce sujet qu’aux alentours de 1804, un paysan découvrit « près de Rennes » un timon de char antique ; l’homme vendit la pièce à un marchand ambulant de Limoux qui le céda, à son tour, au musée Saint-Raymond de Toulouse. L’archéologue Jean Guilaine, spécialiste de la protohistoire ayant étudié le « char de Fa », a déterminé que le timon en question ne datait pas de l’âge du bronze. De fait, cette pièce d’attelage ne provenait pas du « char de Fa » mais bien d’un autre, Jean Guilaine ajoutant : « Sa découverte sur le même territoire de Fa, si elle n’est pas douteuse, est une curieuse coïncidence ».
La mention d’une épitaphe romaine associée avec celle d’un char romain provenant de Rennes-le-Château, dans une même étude scientifique, ne peut, elle, relever de la coïncidence… nul doute que Raymond Lizop fut bien renseigné sur l’origine de ces pièces archéologiques par quelqu’un qui était « dans le secret », quelqu’un qui connaissait le lieu de découverte des pièces archéologiques constituées par l’épitaphe de marbre et la roue de char. Nous essaierons de déterminer qui était le propriétaire du château en 1908… lors de la découverte du tombeau et donc à qui « a profité le crime ».
Mais auparavant, tentons d’apporter quelques précisions quant à cette sépulture gallo-romaine car l’affaire me semble d’importance. Les informations relatives à des découvertes romaines ou gallo-romaines sur le territoire de Rennes-le-Château ne sont pas si nombreuses pour que nous fassions l’impasse sur ce genre d’indications.
Jean Fourié, dans son remarquable ouvrage : « L’histoire de Rennes-le-Château antérieure à 1789 », indique : « Nous connaissons mal l’organisation de l’habitat gallo-romain à Rennes-le-Château. Sans doute se bornait-il à quelques tour de guet entourée de cabanes sur les points stratégiques de la colline : l’éperon Ouest, l’entrée Est où les tuiles à rebord, des fragments de canalisations en terre cuite et des monnaies du haut Empire ont été signalés. La Carte archéologique de la Gaule romaine est éloquente sur ce point. Les réaménagements postérieurs ont fait disparaître toutes traces de constructions gallo-romaines ».
Peu de traces et de vestiges de l’époque gallo-romaine donc… l’information concernant cette possible sépulture castel-rennaise et l’épitaphe de Montazels mérite donc d’être « creusée ».
Que nous révèle donc l’étude des fragments de plaque de marbre découverts et étudiés par Raymond Lizop ? Nous avons vu, précédemment, que l’historien indique, dans son étude de 1942, que le tombeau était vraisemblablement celui d’un personnage nommé Quintus Valerius, citoyen romain appartenant à la tribu Voltinia de la Narbonnaise, certes, mais qui faisait partie de la « Civitas Carcasso » et non de la cité de Narbonne.
L’historien précise qu’à la quatrième ligne de l’épitaphe figure le nom propre « Vossatic.. » dont la fin est amputée par la cassure du marbre ; le nom complet de « Vossaticcius » ayant, selon lui, « toute l’apparence d’un nom gaulois ou tout du moins d’un dérivé de nom gaulois ».
Un gallo-romain « pur jus » que ce Quintus Valerius… très certainement, cet état de fait étant confirmé par François Bérard qui indique, dans son « Épigraphie latine du monde romain » :
« En Narbonnaise, la seule des provinces gauloises qui offre des mentions assez nombreuses, les villes de droit latin sont caractérisées par la prépondérance d’une seule tribu, la Voltinia, dont nous avons étudié quelques attestations récentes : la grande majorité, sinon la totalité des nouveaux citoyens étaient inscrits dans cette tribu, conformément aux usages développés en Italie après la guerre sociale, quand des régions entières furent inscrites dans une même tribu ».
Voilà qui est clair… Quintus Valerius était donc bien un citoyen romain d’origine gauloise et c’est certainement sa sépulture qui fut découverte, en 1908, lors de l’aménagement de la nouvelle route Couiza / Rennes-le-Château.
À l’automne 1959, Raymond Lizop retourna au château de Montazels afin de « vérifier sa première lecture par un nouvel examen ». Les nouvelles vérifications le confortèrent dans ses théories premières et il eu, en outre, la chance d’étudier un second morceau de l’épitaphe qui avait été récemment mis à jour par le propriétaire du château.
Cette découverte amena un second article publié dans la revue « Gallia » en 1961 et intitulé : « Epitaphe découverte à Montazels près Couiza (Aude)».
Que sont devenus les fragments de marbre supportant cette épitaphe romaine ? Et la roue de char ?
Les diverses recherches et vérifications effectuées par l’opiniâtre et talentueuse chercheuse Léa Rosi ont permis d’établir qu’en 1908, le château de Montazels était la propriété d’un certain Vernet… ce fut sans doute lui qui récupéra tout ou partie du mobilier en provenance du tombeau romain de Rennes-le-Château.
Mr Vernet avait hérité, semble t-il, du domaine de Montazels au décès du Marquis de Cazemajou dont le père de Bérenger Saunière avait été le régisseur.
Les liens entre le propriétaire du château en 1908 et l’abbé de Rennes-le-Château venaient peut-être de cette époque.
La liste des propriétaires suivants est plus difficile à établir… un certain « Clothes » aurait hérité de Mr Vernet, puis le domaine serait passé dans les mains de Raymond Gibert, aujourd’hui décédé.
Le château tombe en ruine… et l’actuelle propriétaire ne semble pas disposée à répondre aux offres d’achat faites par de riches amateurs de vieilles pierres désirant le restaurer… pour tout dire, elle ne répond même pas au téléphone.
Château de Montazels – Photo Wikipédia
Quant aux fragments de l’épitaphe du « Grand Romain » Quintus Valerius, s’ils n’ont pas fait le bonheur d’un archéologue en maraude… ils doivent vraisemblablement reposer sous un tas de gravats au grand dam de l’histoire du Pagus Redensis.
La roue de char a disparu, elle aussi… je ne peux m’empêcher de penser qu’elle était, peut-être, à mettre en lien avec une autre roue, elle aussi découverte dans un tombeau… près de la source de la Madeleine.
Sources :
Raymond Lizop : « Deux fragments d’inscription inédits de la Narbonnaise » - Bulletin de la Société Archéologique du Midi de la France – Tome IV – 1942.
« Epitaphe découverte à Montazels près Couiza (Aude) » - Revue Gallia – 1961.
Antoine Fagès : « « De Campagne les Bains à Rennes-le-Château » - Bulletin SESA- Tome XX- Année 1909
Jean Fourié : « L’histoire de Rennes-le-Château antérieure à 1789 » - Editions Jean Bardou 1984.
François Bérard, « Épigraphie latine du monde romain », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques, 142 | 2011, 97-102.
Germain Belpech : « Un char antique à Rennes-le-Château » - Revue Trésors de l’histoire, N°144 de septembre 1997.
Sincères remerciements à Mesdames Josette Barthe, Andrée Pottié et Léa Rosi pour l’aide apportée dans la rédaction de cet article et leur sens du partage.
Merci également à « Grominet », l’érudit félin du forum… toujours providentiel dans ses communications.
Aronnax – Finis Terrae, Mars 2018 -
|
Matériel
de détection.
|
Jeff
et Asmo détecteur Deepers
|
Galahad,
Nia, Rico et Asmo
avec un petit lingot d'argent
|
Une
cache vide
de plusieurs mètres cubes
|
Alaric
tout pensif
|
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De Rennes le Château
au trésor des républicains Espagnols de la Vajol
Avec
la participation de plusieurs membres du cercle du 17 janvier.
|
Beaucoup cherchent un trésor
sans données historiques, sans matériels appropriés
voire même sans fondement. Nous n'étions pas de
ceux-là, voilà notre histoire
L'histoire commence ainsi, l'or des républicains espagnols,
un or dont on sait tout, sauf que le montant du convoi aurifère
d'arrivée diffère de celui du départ.
Un camion chargé d'or, ne verra jamais la frontière
française, ses conducteurs, peut être plus intelligents
que la moyenne, avaient bien compris que rien ne servait de défendre
une cause déjà perdue d'avance, alors autant penser
à soi car c'est bien connu autant se servir par soi- même.
Voilà comment sept tonnes d'or ce retrouvent dans la nature
Samedi 15 avril 2006, 7h30 du matin, on tambourine à notre
porte d'hôtel, une voix gaillarde et pourtant féminine
nous harcèle et répète inlassablement
" Les gars, on s'en va sans vous !!! ".
La soif de l'or commence à faire ses effets
Qui n'a
jamais vécu de prendre un café sous le regard de
ses compagnons de fortune bien calfeutré dans une voiture,
n'a jamais vécu
Tout est y passé du klaxon
prolongé, à l'appel de phare, et même à
l'intimidation du bref démarrage !
Bon grés mal grés, nous voilà partis, direction
la Vajol, un petit coin de nature identique à Rennes les
Bains.
La Clio audoise ouvrait la route à forte allure, derrière
notre belle Ford avait du mal à suivre, il faut dire que
nous étions bien chargés et que notre chauffeur
très philosophe répétait en boucle "
de toute façon, il n'y a qu'une route
on les aura
"
Dans les lacets de la terre promise, les rêves se réveillent
et le café fait son effet, on va y arriver, on va trouver
et nous allons trouver !
Le mauvais temps se mêle aussi de la partie, la pluie fait
son apparition, la Clio ne semble pas apprécier l'eau,
elle a perdu toute son ardeur du début.
Rico, regardant toujours le coté positif des choses, nous
fait remarquer, à juste titre que creuser par temps de
pluie, c'est beaucoup plus simple.
Neuf heures, nous voilà à bon port.
A l'instar du matin, il n'a fallu que quelques minutes à
l'équipe pour se mettre en branle. Les coffres de voiture
s'ouvrent, et chacun prend sa tenue,
Casquette, imperméable, et tenue kaki s'enfilent.
Tout le monde est prêt, le cérémonial peut
commencer, les détecteurs à métaux sont
montés et activés, ce qui est étrange dans
ces moments là, c'est que même un novice de cet
art, sait le monter, le brancher et devine même son fonctionnement.
" Républicains nous voilà " lance Galahad,
tout en brandissant bien haut une pelle, et d'un coup la pluie
cesse. (Pour moi, cette relation de cause à effet est
au demeurant toujours aussi étrange)
La chasse est ouverte
Et nous voilà partis par
groupe de deux, cette colline de la Vajol n'a plus de secret
pour nous, chaque centimètre carré fut ratissé
et analysé.
Jeff sautait de trou en trou suivit par Marie. Asmo qui avait
eu un signal très fort en début de quête,
s'évertuait à creuser le centre de la terre. Galahad
examinait les rochers, éléments naturels immuables
qui comme pour lui et pour moi furent peut-être des bornes
de repérages en vu de revenir chercher l'or !
Blanchefort pendu à son portable nous regardait d'un il
bienveillant, on eu dit qu'il avait déjà trouvé.
Alors que certains très tôt le matin avaient poussé
le caddie pour nous préparer le pique nique (merci à
eux), Asmo dans son trou de prés de soixante centimètres,
nous trouvait enfin un couteau pour s'occuper de la saucisse
Jeff
nous empilait les cartouches, galahad de bip en bip s'assurait
de la logistique des pelles et Rico nous inventait un nouveau
sport.
Boudet aurait certainement appelé ce Sport : Throw Detector
Bramble
Le principe en est fort simple, à chaque
bruit suspect de véhicule ou autres, vous envoyez un détecteur
de métaux dans un tas de ronce le plus proche.
Et puis d'un coup la semonce,
la fameuse phrase impérative
: " Venez Voir ! ".
Effectivement, pour voir, on a vu. Les Romains disaient Vae Victis.
Vaincus, dans le sens ou devant nos yeux, la solution de cette
énigme trésorière s'imposait.
Un vaste trou de 6 mètres sur 3, avec 60 cm de profondeur
était devant nous.
Ce trou dévoilait de plus ces " fondations "
en bois, avec un système de charnières comme pour
une ouverture.
Le tas de terre fleurie sur la gauche, témoignait certainement
du labeur de nos prédécesseurs, un système
de poulie semblait même installé au-dessus du trou...les
caisses d'or, c'est lourd !
Je vous passe les commentaires qui ont suivi.
13 heures pointait son nez. Certains continuaient la chasse,
disons plutôt s'amuser ; d'autres préparaient le
repas pour la venue du Superviseur, qui après quelques
facéties nous a entraîné vers une autre aventure
expéditionnaire.
Mais là, c'est une autre Histoire
G. |
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Article de la dépêche du midi
du mardi 3 mars 1987
Rennes le Château au secours
du peuple juif
Pendant les travaux,
le mystère continue...
La grand-messe ésotérique reprend de plus belle
Rennes le Château, c'est
un piton de cailloux juste au dessus de Couiza; c'est aussi le
bouton de fièvre de l'Aude. "
Ici, les accès sont fréquents et violents. Tout
peut arriver à Rennes, et tout y arrive, en fait: Et que
l'on ne vienne pas nous refaire le couplet sur le battage des
médias. En 1965, déjà, le maire de la commune
qui, depuis, en a vu d'autres, était amené à
prendre un arrêté municipal inédit, interdisant
les fouilles sur tout son territoire! Motif: Certains chercheurs
tentaient de débusquer le trésor de Béranger
Saunière... à la dynamite.
La grand messe ésotérique tournait à la
boucherie. Car la clé de voûte de la popularité
de Rennes, c'est bien ce fabuleux mystère bâti autour
du curé, en poste au début du siècle. A
sa mort, les langues des paroissiens et des autres se délièrent.
On apprit que Béranger Saunière avait dépensé,
en quelques mois, ce qu'un curé de campagne gagnait pendant
toute sa vie, fût_elle, par la grâce de Dieu exceptionnellement
longue. II était donc dit que Béranger avait un
trésor, caché là, quelque part dans Rennes
ou sur le plateau calcaire, troué comme un fromage de
gruyère, qui l'entoure. Le site, l'histoire récente
du curé, l'histoire ancienne du lieu, et les mythomanes
qui se succédèrent à la tribune contribuèrent
à faire de Rennes le haut lieu des chasseurs de trésor.
C'est alors que l'on découvrit vraiment l'incommensurable
délire de l'imagination humaine en marche. Oh I bien sûr,
il y eut, dans le flot de maniaques de tous crins, suffisamment
de gens bien intentionnés pour faire du trésor
de Béranger Saunière une mine de papier. On ne
vous apprendra rien en rappelant que nombreux furent les "
écrivaillons " qui se remplirent les comptes en banque
en spéculant sur de prétendus trouvailles, sur
l'imminence de la découverte du siècle. En vrac,
on vous livre les hypothèses chocs : Béranger Saunière
avait acquis la preuve que Jésus Christ en personne aurait
cté l'époux, sinon l'amant, de Marie Madeleine.
Sur ce, le Vatican, empressé d'étouffer le scandale
du millénaire (sinon des deux derniers millénaires
...). le Vatican se serait donc empressé de verser au
curé de Rennes largement de quoi acheter son silence.
Mais il y a mieux. Certains affirment, aujourd'hui, que le Christ
soi même, gît quelque part du côté de
Rennes ! Que sa dépouille est là, à portée
de pioche
Alors, tout le monde s'est remis à creuser.
Enfin, presque tout le monde, car Michel Gaillaud écrivain,
installé depuis deux ans au village, est, lui, persuadé
qu'une faille " spatio-temporelle " est sur le point
de s'ouvrir, à Rennes ! II s'applique donc à poursuivre
ses travaux d'alchimie. Jean Pellet, un, chercheur lyonnais de
56 ans, prétend, quant à lui, qu'il est sur le
point d'aboutir. II s'apprête à mettra tout simplement
la main sur le ' trésor du temple de Salomon et son fameux
chandelier à sept branches, symbole du peuple juif. "Je
ne peux pas me tromper ", avoue avec humilité le
Lyonnais, qui a quand même, derrière lui, trente
ans de traque sans merci. Car voilà trois décennies
que Jean Pellet décidait de tout plaquer pour se consacrer
à la seule recherche du trésor de Rennes !
Le chercheur espère obtenir très vite les autorisations
de fouilles qui lui sont nécessaires (pour donner le coup
de pioche décisif. Une simple question de jours .
En attendant, à Rennes, la vie continue, triste comme
un jour d'hiver, le coeur de I économie lie de ce secteur
de la haute vallée battant de plus en plus faiblement.
Le trésor de Béranger Saunière a peut être
suscité des vocations, mais il n'a pas créé
d'emplois. Sur la dépouille du curé milliardaire
les héritiers spirituels s'entre-déchirent, s'épient,
s'espionnent; les théoriciens s'affrontent, se retrouvent
au tribunal I Des missionnaires anglais se sont retrouvés
excommuniés par l'Église anglicane pour cause d'ésotérisme
exagéré I Les autochtones, incrédules ,
comptent les coups. Rennes le Château, c'est Dallas...sans
les dollars.
Photo
: Jean Pellet, chercheur Lyonnais de 56 ans, est
à deux coups de pioches de la trouvaille du millénaire
:
le chandelier à sept branches du peuple juif, enfoui quelque
part par Béranger Saunière, avec le trésor
du roi Salomon.
Tout simplement.
D. BABOU.
~~~~~~~~
Expédition
à la grotte aux squelettes
du Bézu
Ascension pour arriver
à la grotte
|
Les chercheurs
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Intérieur
de la grotte
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Crâne
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Intérieur
de la grotte
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Ossements dans la
grotte
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Photos Jean-Claude
De Brou
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Pique-nique
des chercheurs à la Pentecôte le 8 Juin
Seconde initiative de
la part de Jean-Claude afin de réunir les chercheurs de
tous horizons, malgré une météo annoncée
comme peu favorable ...
C'est dans ce cadre enchanteur
face au Cardou et à Blanchefort en compagnie d'une quarantaine
de convives que la journée à débuté
Le rendez-vous était
fixé à partir de 12h00 pour le traditionnel apéritif.
Sylvie et Jean-Claude comme à l'accoutumé avaient
tout prévu.
Félicitations à Mimi pour son service digne d'un
professionnel.
A gauche : Alaric03,AsMoDé,J.Panstouaux,Blanchefort
et Jérôme
A droite : Claude Boumendil et sa charmante compagne
Une ambiance digne de la croisette lors du festival de Cannes.
Passage à table
Une fois les convives
à leurs places l'ambiance monte en douceur et les discussions
vont bon train.
Que de confessions ... O combien de secrets révèlés
...
A noter au passage la présence de l'écrivain Jacques
Rivière, de Georges Kiess du CERT , d'Endel , de Belatax
, du Bourguignon et d' Alexandre. Passage éclair de deux
restaurateurs de la région. Merci aussi à tous
les présents non cités ici mais qui se reconnaîtront.
Après-midi champêtre
Arthur, futur chercheur
et sa maman.
Jeff de la maison du
chevalier à Camps sur Agly nous a offert un récital
à l'orgue de barbarie.
Sylvie à enchaîné
au piano avec Jeff au chant sur une inoubliable reprise du pénitencier.
Retour aux sources avec
Alain Férral à la guitare, le chercheur ex-chanteur
des "Enfants Terribles" nous à offert une version
"unplugged" de ses plus grands succès.
Soirée improvisée
pour les plus résistants
Les discussions vont
bon train l'ambiance est toujours au sommet, c'est au cours de
cette soirées que Belatax, Jean-Claude,et Jean-François
organisent la journée du lendemain : une expédition
à la grotte des pestiférés.
Expédition à laquelle je suis aimablement invité
à prendre part, mais ceci est une autre histoire que je
vous conterai dans les jours a venir.
Le mot d'Alaric03 :
"Excellente journée
passée en compagnie de Blanchefort, Marie, Asmodé,
Arthur et sa maman, Belatax et son épouse, le bourguignon
et son épouse, Georges Kiess, Claude Boumendil et sa petite
femme, Alain Férral, J.Panstouaux, Jérome et tous
ceux que j'oublie. Cette journée organisée à
l'initiative de Blanchefort et Marie à été
un succès. La plupart des conversations étaient
axées sur l'histoire de Rennes, le tout agrémenté
par Jef et son orgue de barbarie, Claude et sa guitare, et les
chansons interprétées divinement par Alain Férral
et sa guitare. La fin de la soirée fut bercée par
les mélodies jouées au piano par Marie. Merci à
tous les deux pour cette super journée.
Alaric 03 dit "le bien aimé"
Rendez vous en 2004.
Merci à Sylvie
et Jean-Claude pour cette merveilleuse journée ainsi qu'à
"Monsieur l'Univers" qui nous a fait briller le soleil
toute la journée ;-)
Un clin d'oeil au passage
à une sympathique famille d'Antugnac pour son accueil
chaleureux.
AsMoDé.
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